Quelques témoignages des anciens

Soraya (parcours classique, arts et patrimoine) :

A tous les professeurs de latin et de grec croisés au cours des trois ans de licence Humanités classiques, arts et patrimoine à Nanterre, ce qui fait tout de même une belle équipe de 19 personnes !
Je voulais vous informer que je rentre cette année en master Humanités, parcours Mondes Anciens : langues, textes, images à l’ENS-PSL, avec un projet de recherche en linguistique grecque sur le mycénien.

Mais je tenais principalement à vous dire un grand merci, que nous ayons passé un seul semestre ou trois ans ensemble. J’avais repéré la licence Humanités alors que je n’étais qu’en classe de seconde et j’ai eu beau me renseigner sur d’autres parcours, je n’ai pas réussi à trouver un cursus qui me tentait plus. Quand on me demandait « pourquoi la fac plutôt qu’une classe prépa ? », ou pire, « pourquoi Nanterre ? », je répondais que c’était la seule formation dans laquelle il était possible de continuer le latin, commencer le grec, découvrir l’histoire de l’art et suivre des cours d’italien et de littérature avec les étudiants spécialistes de ces disciplines. Et qu’une université avec des moutons, ça valait bien le jardin d’Épicure (les joies du RER A en plus). A posteriori, je peux aussi répondre que grâce à vous, le latin est devenu un vieil ami et que je suis tombée amoureuse du grec. Au-delà des cours, c’est aussi en partie grâce à vous que j’ai oublié les fantaisies thermiques des préfabriqués, les ascensions olympiennes pour rejoindre un quatrième étage et que le bâtiment L s'est peu à peu transformé en une seconde maison pour moi qui quittais ma Normandie à regret.

Déjà, j’entends celles et ceux qui restent : si Nanterre c’était si bien, pourquoi partir ? Je suis désolée, c’est aussi de votre faute. Vous le savez mieux que moi, enseigner, c’est s’occuper de tâches administratives ingrates, c’est corriger des milliers de copies, mais surtout, c’est nous donner le goût de l’aventure. L’un nous apprend à manier les rames, l’autre à diriger les voiles, et soudain le vent souffle, et comme Ulysse nous ne pouvons pas résister… Mais comme Ulysse, j’espère toujours garder le souvenir de ces trois belles années, garder aussi l’idée d’un retour, et peut-être continuer à tisser ensemble plus efficacement que Pénélope.



Aristide (licence  à distance) :

Ayant obtenu concomitamment cette licence nourrissante et le master de l’ESSEC prestigieux, je poursuis mon chemin en Ph.D. (doctorat anglophone) au sein d’un centre de recherche critique de GEM (Grenoble Ecole de Management).

Quelques mots pour vous remercier du fond de l’âme de la substance luminescente et indispensable qu’elle a reçue trois années durant, trois années radieuses quoique acharnées, brillantes parce que éprouvantes. Chacun des cours dispensé – à l’exception des ‘parcours personnalisés’ décevants – a proposé un étincelant éclairage, herméneutique et critique, sur un aspect central de notre culture et ses structures ; chacun des cours a offert un refuge contre la décadence intellectuelle, les pédagogismes ridicules, les mantras managériaux tels que les ‘compétences’, qui tous gangrènent mon institution de provenance (ESSEC, post Classes Prépa) ; chacun des cours était précieux, et nombre d’entre eux m’ont paru à la fois sublimes et salutaires. Pour cela, et donc pour tous vos efforts, je vous remercie respectueusement. Si cette licence est le triomphe d’un combat de votre part, ou bien la fille naturelle et légitime d’une institution et d’un environnement qui la portent, je l’ignore, mais quoi qu’il en soit je la bénis.

Je vous confie humblement la charge de rappeler à vos confrères et consœurs à quel point ce qu’ils défendent est primordial pour les humanités des nous autres jeunes gens (et moins jeunes) – pour cultiver et sauvegarder notre humanité !
 

Lola :

Actuellement en première année de master à Sciences Po Paris, je prends aujourd’hui la mesure de ce que la licence Humanités m’a apporté. À plusieurs niveaux. D’une part, je ne doute pas que si je suis parvenue à intégrer Sciences Po, c’est en grande partie grâce aux enseignements dispensés en licence. S’il m’ont permis d’acquérir une culture générale solide, ils m’ont surtout appris à réfléchir, à me remettre en question dans mon travail, en somme à avoir de la curiosité intellectuelle.

Lorsque j’ai intégré cette licence, j’ai très vite aimé cette formation mais je n’avais pas pris la mesure de la qualité des enseignements, n’ayant pas encore le recul nécessaire pour faire ce constat. Certains cours m’ont paru laborieux quand j’étais étudiante à Nanterre. Il y avait une lourde charge de travail et les sujets abordés n’étaient pas séduisants de prime abord. Mais aujourd’hui je comprends qu’ils sont le fondement de toute construction intellectuelle approfondie et, rétrospectivement, je suis ravie de les avoir suivis.

Je me plais beaucoup à Sciences Po mais je pense que j’aurais toujours le sentiment d’avoir été élevée – au sens de grandie – par la licence Humanités. C’est grâce à cette formation que je m’emploie toujours à ne pas céder à un point de vue artificiel. Ces enseignements m’ont donné des clefs de lecture du monde que j’espère ne jamais délaisser.
J’ai parlé avec des élèves de classes préparatoires, ils avaient ce même sentiment de gratitude envers leurs établissements. Néanmoins, je suis heureuse de ne pas avoir été en prépa et d’avoir pourtant une formation comparable à celle offerte dans ces établissements. J’aurais souffert de faire une classe prépa mais j’aurais encore plus souffert de ne pas apprendre tout ce que la licence m’a enseigné. Merci donc de proposer ce compromis.

Sophie D. :
La licence Humanités permet d'ouvrir le champ des possibles. Il ne faut pas se cantonner aux enseignements, qui cherchent plus à nous ouvrir l'esprit qu'à nous apprendre quelque chose. Nous développons une méthode de travail pertinente, peu importe le secteur d'activité que nous visons. Une approche globale mais spécialiste, qui permet d'évoluer et de comprendre les tenants et les aboutissants des projets que nous entreprenons. C'est en créant des ponts entre les disciplines, en s'intéressant à elles et à leurs ramifications que l'on évolue pendant cette licence. Il faut donc prendre du recul sur les enseignements, prendre ce que nous avons besoin de prendre et aller au-delà. La licence Humanités permet de développer notre esprit critique, notre analyse, notre capacité à être maître de notre destin. Deux ans après, je me rends réellement compte de la qualité de cette licence, ce qui aujourd'hui se ressent dans mes résultats de master. Dans mon mémoire de master 1 qui traite du management, j'ai utilisé la sociologie, la littérature, l'histoire... Les humanités sont donc intrinsèques aux autres disciplines, complémentaires et indispensables pour les comprendre.
 
Antoine P. :
J'ai apprécié tous les aspects de cette licence Humanités. Je l'ai quittée prématurément certes, mais elle m'a beaucoup apporté, tant sur le plan professionnel que personnel. J'aimais beaucoup le côté pluridisciplinaire ainsi que l'exigence de cette formation. Les professeurs étaient passionnés et passionnants. Aujourd'hui je dois beaucoup à cette licence. Moi qui suis devenu développeur web et chef de projet e-marketing, mon profil intrigue nombre de recruteurs et cela joue largement en ma faveur. Rares sont les développeurs informatique avec un tel parcours littéraire et philosophique.
 
Alice M. :
Bien que, le plus souvent, les gens à qui vous parlerez de la licence Humanités comprendront que vous faites des études d'humanitaire, soyez fiers de votre licence ! Celle-ci vous fournit un bagage complet pour briller en société, mais plus important encore, au quotidien dans les études. Bien que peu de professeurs des autres UFR connaissent notre licence, vous serez tout particulièrement appréciés par ces derniers car l'étudiant en Humanités se fait remarquer par sa culture générale, mais aussi par sa façon de rédiger qui, avec un peu de chance, en enchantera plus d'un parmi ceux qui croiseront votre chemin.
 
Adèle :

Aujourd'hui je suis en Master 1 à l'université de Versailles Saint-Quentin en Gestion de l'Environnement, et tout se passe très bien. Je suis très heureuse d'avoir fait la licence humanités et chaque jour ce que j'y ai appris me sert !

 

Mis à jour le 10 septembre 2019